Pétillante «Chauve-souris» sur une note surréaliste
Le metteur en scène italien Adriano Sinivia multiplie les trouvailles et actualise les dialogues pour l’opérette de Johann Strauss fils, classique des fêtes de fin d’année.
Décors mobiles, chorégraphies volantes
Pendant près de trois heures, chanteurs et figurants enchaînent les séquences dans une ambiance surréaliste, avec des chorégraphies volantes, des éléments de décor mobiles et des numéros de claquettes. Cette part de surréalisme colle à l’esprit du livret.
Utilisation ingénieuse de la vidéo
Loin de mises en scène plus confites dans la tradition, cette Chauve-souris a le mérite de renouveler le genre. L’utilisation de la vidéo est ingénieuse, non pas simplement illustrative, mais participant à la dramaturgie.
…D’autre références au monde du cinéma irriguent cette mise en scène pleine de fantaisie signée Adriano Sinivia.
Outre le cinéma, le spectacle convoque aussi l’univers du cirque et du cabaret
Les éléments de décor mobiles et les costumes imaginatifs contribuent au succès d’un spectacle au ton burlesque et décalé. Très réussi, en somme.
Julian Sykes, (27 décembre 2018)
…le spectacle trépidant d’Adriano Sinivia emportant paroles et musique en un tourbillon incessant. Aux saluts, le public fait un triomphe à toute la troupe. Il reste à souhaiter que cette Chauve-Souris pétulante poursuive son vol sous d’autres cieux.
Bruno Villies (23 décembre 2018)
… C’est ainsi qu’Adriano Sinivia présente cette Fiedermaus aussi déjantée que sa Cenerentola de l’automne 2015, en se mettant dans la peau d’un Falke, qui ne songe qu’à se venger de son compère.
Et les spectateurs s’amusent follement devant ce spectacle qui est une véritable fête !
Paul-André Demierre (27 Décembre 2018)
Le metteur en scène Adriano Sinivia en a conçu une production originale et déjantée, qui fourmille d’idées. Une réussite à tous points de vue.
Claudio Poloni
Die Fledermaus pétille, pour les fêtes à l’Opéra de Lausanne
…le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle production du metteur en scène italien Adriano Sinivia était très attendue, en l’occurrence une régie de Die Fledermaus, chantée en allemand avec des dialogues parlés (réécrits pour l’occasion) en français.
…le dispositif scénographique très étudié et virevoltant (chambre d’Adèle tombant des cintres, arrivée en parachute de Frank…), participe à l’impression générale de frénésie qui anime toute la soirée.
Mais c’est surtout le comique de situation et la direction d’acteurs qui font ici merveille, réussissant à fondre dialogues parlés et chant dans un même mouvement, prouesse que l’excellente distribution réunie à Lausanne par Eric Vigié n’a pas de mal à réaliser.
Emmanuel Andrieu
La scénographie astucieuse de la Fledermaus de Johann Strauss rehausse avec élégance le niveau des opérettes distrayantes et un tantinet grivoises qui hantent qui hantent traditionnellement les fêtes de fin d’année.
Evoquée par la mise en scène pertinente et captivante du vénitien Adriano Sinivia, et par les décors astucieusement escamotables, l’ombre du Dark Knight et de son double vengeur plane sur les chassés-croisés aristocratiques et plébéiens d’une Vienne impériale inconsciente de son proche déclin. Mais cette silhouette anachronique reste toutefois anecdotique, bien fort intelligemment exploitée, notamment à travers le personnage muet mais fascinant du Joker, dont les claquettes virtuoses rythment les imbroglios de l’action.
Bref, un spectacle complet de belle facture, à apprécier d’ici au 31 décembre.
