Revue de presse
Opéra de Toulon (2018-2019)
Il y a une telle inventivité, une intelligence si joyeuse encore à cette adaptation en vase clos de la production d’Orange que, sans la faire certes oublier, elle ne la fait pas regretter, notre joie étant entière encore dans ce merveilleux enfantillage délectable que nous offrent des artistes qui jouent à réveiller le jeu en nous, notre irrépressible part
et besoin d’enfance : enfance éternelle de l’art.
Aucune lourdeur mais une légèreté brillante, une élégance dans l’humour : rossinienne en somme. Tirant toutes les ficelles de ce complexe édifice, sans parler du jeu d’acteurs digne du meilleur de la
comédie italienne, sans un temps mort, Adriano Sinivia signe ainsi encore, dans un espace réduit, une mise en scène ouverte digne d’un prestidigitateur. Il nous place dans l’action qui se déroule sous nos yeux et dans les coulisses de l’action, dans l’œuvre finie et fignolée
et l’œuvre en train de se faire.
Benito Pelegrin (18 Janvier 2019)
Opéra de Monte-Carlo (2017)
Un maelström de spiritualité et de drôlerie.
Que peut-on dire de neuf avec l’opéra sans doute le plus connu de Rossini et de tout le répertoire lyrique en général ? Parfois rien, parfois beaucoup avec un peu d’idée et du talent. D’une intrigue rabâchée, Adriano Sivinia vient d’en tirer la substantifique moelle avec un à-propos, un punch, un bonheur rare. Importé de Lausanne, son spectacle présenté en ce mois de mars sur la scène de Garnier place habilement l’action dans un studio de cinéma, et emporte tout sur son passage dans un maelström de spiritualité, de drôlerie, où la facilité et le mauvais goût sont absents. Les intentions théâtrales voulues par le compositeur, si parfaitement inscrites dans la partition, permettent à Sinivia de signer un show raffiné, un « musical » en perpétuel mouvement, avec des traits d’acteurs, des jeux de scène d’un goût mesuré qui mettent en joie les sens et l’esprit. Plus que jamais se sent ici une certaine culture de la « comedia del arte », certes modernisée avec Vespa, Fiat 500… ou ce final surréaliste digne de Cinecittà, mais toujours irriguée par un respect actif de la musique du Maître de Pesaro.
Chantal Cazaux (28 Mars 2017)
L’opera buffa di Gioachino Rossini ha trovato in Adriano Sinivia un ottimo metteur en scene
Che bel Barbiere moderno…
Il Teatro mostrava una sala gremita dove anche il più scomodo strapuntino era occupato, e il pubblico ha tributato calorosi ed ampi consensi ad una rappresentazione tra le più belle a cui abbia mai avuto modo di assistere.
Simone Tomeï (30 Mars 2017)
Un Barbier de qualité à l’Opéra de Monte-Carlo.
D’une intrigue rabâchée, Adriano Sinivia vient d’en tirer la substantifique moelle avec un à-propos, un punch, un bonheur rare. Reste donc pour l’oreille et le coeur le souvenir d’une très jolie et tourbillonnante soirée de vrai bel canto, à l’irrésistible « italiannità » pour un spectacle jubilatoire à consommer sans modération.
Christian Colombeau (28 Mars 2017)
Un « Barbier » qui décoiffe.
Réjouissante mise en scène.
André Peyregne (25 Mars 2017)
Les visages arboraient de larges sourires à l’issue d’un savoureux il barbiere di Siviglia. La mise en scène de Adriano Sinivia rehausse avec originalité toutes les couleurs de ce drame buffo. Elle en allège aussi toutes les articulations scéniques en créant avec intelligence cette ambiance réceptive de divertissement.
Jean-Luc Vannier (27 Mars 2017)
Que peut-on raconter de neuf sur un spectacle qu’on aura vu, en tout, trois fois ? Eh bien, on dira qu’il n’a pas pris une ride, que l’idée d’Adriano Sinivia de replacer l’action dans un studio de cinéma italien des années1960 reste bonne, qu’on se délecte toujours des trouvailles du metteur en scène, et que nous en avons même repéré des nouvelles, qui nous avaient échappé les deux premières fois !
Catherine Sholler (Avril 2017)
Opéra de Lausanne (2014)
On avait très envie de revoir cette production lausannoise, déjà donnée en juin 2009, à la Salle Métropole, tant on en avait aimé la brillante mise en scène. Le plaisir est d’autant plus grand que, cette fois, elle se joue dans l’Opéra rénové, qui laisse en savourer tous les détails.
On se replonge donc, avec délectation, dans cet exubérant hommage au Cinettà des années 1950-1960, où se déroule le tournage d’une comédie italienne. Rien n’y manque: scooter et fiat 500, bersagliers et spaghettis, dans une mécanique complètement huilée, qui provoque le rire à chaque seconde, sans jamais contrarier la musique. L’exemple type d’une transposition réussie.
Catherine Scholler (Juin 2014)
Le Barbie de Séville sévit à Cinecittà
Une belle réussite
La reprise de ce spectacle cocasse imaginé par Adriano Sinivia qui fait déborder les coulisses du tournage sur scène est une aubaine…
Mais la grande audace de Sinivia réside dans son utilisation percutante de la vidéo pour faire craqueler le réel, disloquer la raison.Ces effets de zoom ou de caméra subjective se calquent à merveille sur la mécanique musicale d’un Rossini décidément précurseur de l’absurde.
Matthieu Chenal (30 avril 2014)
Un « Barbier » cinéaste et cinéphile
La relecture décapante et désopilante du « Barbier de Séville » de Rossini par le metteur en scène vénitien Adriano Sinivia remporte tous les suffrages.
C’est une fête à l’italienne, populaire, bon enfant et sans prétention, en un mot rossinienne, à laquelle nous convie l’opéra de Lausanne, avec sa nouvelle production.
Homme de théâtre accompli, le bouillant Vénitien confirme un instinct affuté de l’architecture de l’opéra-bouffe. Une articulation jumelle de celle de la commedia dell’arte dont ce Barbier revendique ostensiblement la veine facétieuse et ludique…
En associant les pirouettes rossiniennes à l’âge d’or du cinéma néoréaliste italien, Adriano Sinivia court le risque de forcer le trit ou de l’épaissir d’une pléthore de références visuelles. Un écueil que ce dramaturge « démiurge » transcende aisément par une chorégraphie scénographique rebondissante et superbement rythmée.
Avec une distribution idéale, le metteur en scène signe ici une incontestable réussite.
Virtuosité fluide et intelligente, de belles voix saines, récitatifs enlevés, des plans scéniques mobiles et variés, des projections vidéastes subtiles et oniriques, telles sont les qualités non exhaustives de ce Barbier qui a remporté dimanche l’adhésion hilare d’un nombreux public.
Marie-Alix Pleines (30 avril 2014)
Rossini sur un air fellinien
Une mise en scène vive et imaginative.
A l’Opéra de Lausanne, le tube de Rossini acquiert une verve jouissive dans la mise en scène
d’Adriano Sinivia.
L’idée maîtresse, c’est d’introduire une part
de ficion dans la comédie rondement menée, avec des projections vidéo.
Julian Sykes (01 mai 2014)
«Il Barbiere di Siviglia» chez Fellini !
L’Opéra de Lausanne reprend la brillante production qu’Adriano Sinivia avait conçue en 2009 pour le chef-d’œuvre de Rossini, en plaçant, en lever de rideau, une scène parlée tirée de ‘Prova d’orchestra’, l’un des derniers longs métrages de Federico Fellini. Et l’esprit ludique de cette mise en scène, accumulant les projections vidéo, les gags, les effets spéciaux, en est donné, en déroulant l’action à un tempo d’enfer, que maintiendra la direction précise de Carlos Vieu, à la tête du Chœur de l’Opéra de Lausanne et de l’Orchestre de chambre de Lausanne.
Et le public applaudit à tout rompre un spectacle de qualité, dont la dynamique ne s’essouffle jamais.
Paul-André Demierre (5 mai 2014)
Le Barbier de Cinecittà
Le spectacle conçu par Adriano Sinivia en juin 2009 n’a pas pris une seule ride et déclenche toujours les mêmes applaudissements frénétiques à la fin.
Cinq ans plus tard, ce Barbier de Cinecittà fait toujours des étincelles.
Claudio Poloni
Opéra de Lausanne (2009)
La grande force de la mise en scène , en plus d’une direction d’acteurs très précise, est de tordre le cou aux poncifs, de détourner avec malice toutes les idées reçues des productions classiques. Adriano Sinivia joue à cache-cache avec l’auditoire, les gags ne sont jamais là où on les attend, alors que des situations archi-rebattues sont détournées avec brio.
Catherine Scholler (9 juin 2009)
A Lausanne, Figaro comme un rêve fellinien
« le Barbier de Séville » convoque le cinéma italien dans un décor à la Cinecittà
Les embruns cinématographiques parfument l’air de ce mariage de théâtre. L’écume roule sur le sable, le générique glisse sur l’écran : le mot « Fine » s’élève au-dessus de la tablée villageoise. Ce mariage pourrait être l’épilogue d’Amarcord. Rosina et Almaviva sont-ils encore de Rossini ? Un clap final, et tout est dans la boîte. Le Barbier de Séville, nouvelle production de l’Opéra de Lausanne, redonne au Métropole ses charmes de salle obscure, et fait planer l’ombre de Fellini sur ce spectacle en 35 millimètres, incontestablement le meilleur de la saison.
Jonas Pulver (9 juin 2009)
Le « Barbier » de Rossini en villégiature à Cinecittà
L’opéra de Lausanne propose une brillante distribution dans un univers de bel canto cinématographique. Jubilatoire.
Dimanche, le plateau de la Salle Métropole s’est téléporté aux studios de Cinecittà, le temps de mettre en boîte la nouvelle production de l’opéra de Lausanne, un Barbiere di Siviglia spumantissimo ! Plus, romaine que sévillanne, banda e vespa à l’appui, la scénographie d’Adriano Sinivia fonctionne néanmoins à merveille.
Marie Alix Pleines (10 juin 2009)
Rossini comme une comédie italienne
Adriano Sinivia nous avait déjà comblés par un délirant Monsieur de Pourceaugnac, de Frank Martin : il confirme ici son talent comique et la précision de ses effets scéniques. Il transpose l’intrigue de l’Espagne du XVIII siècle à l’Italie des années 60, sans provoquer de contresens – et même mieux : en rajoutant du sens. Rossini n’est pas qu’un farceur mais, à sa façon, un terroriste de la raison.
Matthieu Chenal (9 juin 2009)
Formidable caricature italienne
(…) En quelques images, Adriano Sinivia transporte le public dans le monde de cinecittà. On va tourner l’opéra de Rossini pour le cinéma ! Un choix scénique intelligent et original qui permet les changements de décors sans jamais casser le rythme de l’intrigue. On chantera à cour pendant qu’on changera le décor à jardin. A partir de cette recette, la production lausannoise offre plus de deux heures et demie d’un bonheur théâtral et musical total.
(…) parce qu’avec Adriano Sinivia, l’humour et l’image se mélangent avec intelligence. Admirable directeur de plateau, il raconte avec brio autant avec ses acteurs qu’avec ses décors. Et avec quelle subtilité et quel bonheur, il utilise les projections vidéo intelligentes de Gilles Papain.
(…) Devant un spectacle aussi brillant, on regrette que tous les efforts apportés à sa réussite ne soient montrés que lors de ces seules cinq représentations. On se prend à espérer qu’un jour, ce spectacle reviendra sur les planches d’un théâtre.
Jacques Schmitt (13 juin 2009)
Figaro se fait une toile
(…) voilà les ingrédients d’une production intelligente, joyeuse et enlevée, d’une précision d’orfèvre, au diapason de la musique de Rossini. Adriano Sinivia ne manque pas d’idées et sa recette a fait mouche, à en juger par les applaudissements frénétiques du public à la fin de la soirée.
(…) Un spectacle à classer incontestablement parmi les meilleures productions lausannoises de ces dernières années.
Claudio Poloni
Cette mise en scène manifeste un dynamisme et une maîtrise qui touchent à l’excellence. Les détails son soignés, les idées discrètes et efficaces fourmillent avec juste mesure, la direction d’acteurs combinée l’investissement scénique et comique de ceux-ci sont dignes d’éloges.
L’idée un peu improbable du cinéma dans l’opéra aura donc su proposer une brillante nouvelle production d’une œuvre archi-populaire.
Lorsque le mot « Fine » est apparu sur le fond de mer projeté pour la fête finale, on aurait simplement souhaité… que le spectacle recommence!
Christophe Schuwey
Décor de Cinecittà, échafaudages, spots et maquilleuses au travail forment l’écrin de cet hommage au grand Fellini, signé Adriano Sinivia. Le résultat est plein de malice et d’esprit, entre montage de scènes en plans serrés et focales multiples agrémentées de projections vidéo.
Jonas Pulver